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Les valeurs

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Les valeurs à l’égard des personnes accompagnées :


Parler des valeurs, c’est préciser ce qui sous-tend la position de l’institution à l’égard de toute personne (usagers, partenaires, professionnels) et de son environnement.

Le cadre juridique et notamment les différentes lois posent un cadre d’accompagnement : respect de la personne, de son intégrité, de sa dignité, de ses croyances, tout en garantissant le respect de ses droits et de ses devoirs.

Tout enfant a droit à la protection et aux soins nécessaires à son bien-être, compte tenu des droits et des devoirs de ses parents, de ses tuteurs ou des autres personnes légalement responsables de lui.
L’EPDEF valorise et s’appuie sur les compétences des personnes accompagnées pour élaborer un projet personnalisé et concerté respectant les droits fondamentaux et les devoirs des jeunes et de leur famille. Des valeurs prédominantes émergent :

- L’intérêt de l’enfant
- Le respect de la personne accompagnée
- La bientraitance

1.1 L’intérêt de l’enfant

Définir l’intérêt de l’enfant sous-entend une forme de vulnérabilité de celui-ci qu’il somme de protéger et d’accompagner pour aller vers son plein épanouissement.
L'intérêt de l'enfant, la prise en compte de ses besoins fondamentaux, physiques, intellectuels, sociaux et affectifs ainsi que le respect de ses droits doivent guider toutes décisions le concernant.
C’est le considérer comme une personne dans sa singularité selon l’âge, l’identité, la culture et l’environnement visant à garantir la prise en compte de ses besoins. Une attention particulière est portée aux besoins spécifiques du très jeune enfant, dans sa construction avec son environnement humain.
L’intérêt de l’enfant à l’EPDEF s’inscrit dans un contexte législatif, en se référant au guide des bonnes pratiques de l’ANESM.

1.2 Le respect de la personne accompagnée

Le respect de la personne accompagnée se définit de la manière suivante : avec déférence, l’EPDEF accompagne les usagers dans leur singularité, à partir de leurs besoins, leurs attentes et leur temporalité. L’établissement s’inscrit à leurs côtés dans une dynamique de projet citoyen.
L’EPDEF valorise et s’appuie sur les compétences des personnes accompagnées pour élaborer un projet personnalisé et concerté respectant les droits fondamentaux et les devoirs des jeunes et leurs familles.
Afin de définir un projet d’accompagnement, l’établissement s’attache à repérer, analyser et respecter les besoins de la personne (primaires, éducatifs, culturels, pédagogiques, liens affectifs).
Pour se faire, il s’emploie à offrir un cadre sécurisant, tant sur le plan moral, matériel, éducatif que la santé. En s’appuyant sur un travail d’équipe pluridisciplinaire et à partir de la diversité de la qualification des personnels, les professionnels de l’EPDEF visent à promouvoir le respect du lien et de l’attachement de l’enfant. Assurer à l’enfant une sécurité psychique interne est à rechercher tout au long de sa prise en charge. La transversalité et la formation des professionnels veillent à garantir la cohérence du parcours de la personne accompagnée.

1.3 La bientraitance

La bientraitance questionne nos actes, nos propos, nos comportements, notre façon de nous adresser aux enfants, aux familles… C’est une invitation quotidienne à la vigilance afin que nos pratiques soient le reflet de notre positionnement éthique, dans ce travail avec de l’humain.

C’est une démarche globale, dans la prise en charge de l’usager et de l’accueil de son entourage, visant à promouvoir les droits et liberté de la personne accueillie, son écoute et ses besoins tout en prévenant la maltraitance.

L’EPDEF a mis en place des outils, procédures, moyens pour faciliter la bientraitance dans l’institution.

Ainsi, chaque usager est accueilli avec bienveillance, sans jugement ; cette option est indispensable à un climat de bientraitance. La mobilisation de l’usager, de ses potentialités est au coeur du travail de chaque intervenant. Tout accompagnement a pour visée de soutenir le développement de la personne, de promouvoir son autonomie, son évolution, son bien-être, l’exercice de sa citoyenneté, de prévenir les exclusions et d’en corriger les effets.


Les valeurs institutionnelles

Fondé sur les valeurs de la République (Liberté, Egalité, Fraternité), d’humanisme, de solidarité, de laïcité et de Citoyenneté, l’EPDEF est un acteur majeur de la protection de l’Enfance qui inscrit son action d’accompagnement du développement de l’enfant dans les valeurs du service public. Dans chaque organisation publique, les valeurs institutionnelles qui s’appliquent aux activités professionnelles, doivent être déterminées, définies et communiquées clairement pour qu’elles puissent être intégrées, mises en oeuvre et servir de référence dans l’exercice des pratiques professionnelles.

Cette appartenance à la fonction publique hospitalière, ne se traduit pas uniquement par des spécificités de gestion financière ou de personnel mais par, l’adhésion à un socle de valeurs communes positives qui se veulent connues et appliquées par tous au sein de l’Institution. Ainsi, la dimension éthique et déontologique est inséparable de l’idée d’une administration au service des usagers. Les trois principes de la fonction publique régissent notre action :

3.1 La continuité de service

La continuité de service est un principe fondamental de notre action. Elle repose sur la nécessité de répondre aux besoins d’intérêt général sans interruption dans l’accès au droit ou l’accompagnement. Ainsi l’organisation instituée par l’EPDEF permet de réaliser un accueil de qualité des enfants 24H sur 24H et 365 jours par an et d’assurer l’accueil en urgence même dans les situations les plus complexes.

3.2 L’égalité

Le principe général d’égalité de tous selon la loi repose sur la déclaration fondamentale des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. Il se traduit au sein de l’Etablissement par un principe d’accueil de tous, sans aucune discrimination de sexe, race ou religion, dans le respect de la dignité humaine et dans un égal accès au droit de chaque usager. La neutralité corollaire du principe d’égalité recouvre également la question de la laïcité. Ainsi, l’EPDEF réaffirme son attachement au principe de laïcité socle de la citoyenneté, qui contribue plus que jamais au « bien vivre ensemble » et refuse toute forme de prosélytisme, imposant qu’il ne soit pas fait état auprès des usagers, d’opinions politiques, religieuses, philosophiques ou morales dans l’exercice de nos missions (charte de la laïcité dans les services publics 2007, loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires). Pour autant, la liberté de culte instituée par la loi de 2002-2 est prise en compte au sein de l’Etablissement afin de ne pas constituer pour l’enfant, une rupture avec la pratique exercée dans son milieu familial si celle-ci n’est pas contraire aux valeurs de la République.

3.3 L’adaptabilité et la mutabilité

L’EPDEF a su ajuster ses réponses aux évolutions des besoins. Cet impératif s’est traduit par la capacité de l’Etablissement à innover et initier des projets de qualité s’adaptant aux nouvelles problématiques et se matérialisant par des transformations structurelles régulières et la création de nouveaux services. Ainsi le plateau technique de l’EPDEF s’est développé progressivement sur les différents territoires du département et dans un souci d’efficacité et de proximité pour répondre aux besoins des usagers.


Les valeurs managériales

Toute institution, dès lors qu’elle postule d’agir collectivement, nécessite l’adoption d’un cadre dans lequel s’organise la coopération entre ses membres. La responsabilité de l’exercice des missions qui lui sont dévolues appelle la mise en place d’une gouvernance dont procèdent notamment des relations professionnelles à dimension hiérarchique. Afin que celles-ci demeurent saines et conformes au Droit, il importe de clarifier les principes généraux - et tout particulièrement les valeurs - qui président au maniement du pouvoir hiérarchique. Car en effet, utilisé à mauvais escient ou même à l’excès, il peut conduire à l’iniquité et l’oppression. A l’inverse, une hiérarchie inerte mène à l’entropie, c’est-à-dire à la désorganisation et l’imprédictibilité.

Dans un établissement tel que l’EPDEF, la sensibilité des missions accomplies et l’acuité des difficultés humaines des publics accompagnés placent les équipes dans un contexte professionnel délicat. S’y ajoutent certaines sujétions spécifiques induites par la continuité du service (et à la forte disponibilité attendue en conséquence) ainsi qu’à l’impérieuse réactivité dont chacun doit faire preuve compte tenu des responsabilités particulières qui nous incombent (en matière de protection des enfants, de répondant face à l’urgence, d’adaptation de l’offre de service …). L’ensemble de ces enjeux doit recevoir une traduction spécifique et concrète en matière de pratiques managériales. Car il est clair que la coloration des relations de travail entretenues dans l’établissement conditionne notre capacité collective à réaliser un service de qualité. Et au-delà, les valeurs managériales se doivent d’être le reflet des valeurs humaines qui fondent l’action de l’EPDEF dans sa globalité.

2.1 Le respect

Il découle de cette valeur qu’en toutes circonstances et quel que soit le grade ou l’emploi occupé, les relations professionnelles que nous entretenons se doivent d’être empreintes de courtoisie et de considération. Les divergences d’opinions, les tensions ou le ressentiment ne sauraient justifier le manque de respect. La mise en application de cette valeur constitue en elle-même une prévention au harcèlement dont l’actualité récente a pu montrer qu’elle demeure un problème de société. Pour autant, cette notion de respect n’a pas vocation à engendrer l’essor d’échanges professionnels incolores et sans relief où un formalisme aseptisé prendrait le pas sur la dimension humaine des relations sociales.

2.2 La bienveillance

Constitutive en elle-même d’une condition sine qua non du travail social, la bienveillance implique, dans ses déclinaisons managériales, la recherche du bien-être des professionnels de l’EPDEF.
Cette finalité suppose d’assortir la conduite de l’établissement et des services d’une réceptivité marquée à l’égard de ce qu’expriment les équipes. Sans édulcorer les attentes légitimes à propos du travail demandé à chacun, l’équipe d’encadrement doit s’attacher à créer les conditions et à véhiculer un état d’esprit propices à la bonne réalisation des missions institutionnelles.

Ainsi par exemple, l’intégration de nouveaux professionnels au sein de l’établissement doit faire l’objet d’une attention particulière. De même, il est indispensable d’assurer la lisibilité de l’organisation, de communiquer sur le sens des évolutions qui s’opèrent, de ne pas laisser les professionnels seuls face à leurs difficultés ou encore de prévenir chacun, avec anticipation et explication, des décisions administratives susceptibles d’affecter leur situation. Les connaissances des uns ne sont pas nécessairement celles des autres, et vice versa. La recherche de compréhension mutuelle, notamment entres services de différentes natures, est une expression importante de l’idée de bienveillance.

2.3 L’équité

Valeur cardinale de chaque institution -a fortiori dans le secteur public - l’équité implique que chacun soit traité avec justice. Sans verser dans un égalitarisme rigide, l’équité suppose que les différences pouvant être opérées entre les uns et les autres soient motivées par des critères objectifs, transparents et conformes au Droit. Il ne s’agit évidemment pas de dénier toute subjectivité dans l’adoption de choix managériaux, mais il est essentiel de s’astreindre à la communicabilité de ce qui fonde les décisions institutionnelles. L’équité suppose tout autant de valoriser les efforts et les accomplissements que de ne pas éluder les motifs d’insatisfaction.

2.4 La participation

Véritable moteur du développement de l’EPDEF, le caractère participatif de la gouvernance mise en oeuvre conduit à ce que des pans importants des orientations stratégiques et des décisions de fonctionnement soient adoptés en association avec les personnes concernées. Antithèse d’une verticalité injonctive, ce mode de management catalyse débats et initiatives en reconnaissant à chacun la capacité de contribuer au dessein institutionnel.

Le management participatif ne doit cependant pas être un leurre : l’établissement se trouve en effet enserré dans un cadre qui n’offre pas une latitude infinie en matière décisionnelle. Il appartient donc à l’équipe d’encadrement de déterminer les marges de manoeuvre et de circonscrire les sujets sur lesquels il est possible d’élaborer collectivement.

Ce mode de fonctionnement s’étend au-delà des équipes de l’EPDEF : dans la mesure du possible, les personnes accueillies doivent être appelées à prendre toute leur part dans les décisions qui pour beaucoup les concernent au premier chef, qu’il s’agisse de « l’anodin du quotidien » ou des évolutions institutionnelles souhaitables.

2.5 Le principe de responsabilité

Dans son acception la plus simple, le principe de responsabilité implique d’agir et de prendre les décisions que chaque situation nécessite. Le bon fonctionnement de l’établissement requiert de la part de chacun des membres de l’équipe d’encadrement un exercice actif de ses responsabilités.

La mise en oeuvre de ce principe suppose particulièrement de baser les décisions sur une analyse affinée des sujets qui se présentent, de ne pas agir trop vite ni trop tard, d’aller au-devant des difficultés, d’être en mesure de rendre compte de son action, de ne pas se retrancher derrière une lecture minimaliste de ses délégations, d’être garant du bon exercice des missions dévolues aux services dont on a la charge …

2.6 La solidarité

Principale essence conceptuelle de l’action sociale, l’idée de solidarité postule l’existence d’un rapport d’interdépendance au sein d’un groupe de personnes (la société dans son ensemble), obligeant celui-ci à se mobiliser lorsque l’un des siens se trouve dans une situation de besoin, afin de lui venir en aide.

Appliquée au management, cette valeur conduit chaque cadre à faire preuve d’engagement et de soutien envers ses équipes, notamment lorsque des difficultés surgissent.
Les missions exercées au sein de l’EPDEF confrontent régulièrement les professionnels à un quotidien astreignant, empli de multiples résonnances et parfois de souffrances. De belles réussites cohabitent avec des situations qui pour certaines s’enlisent ou se dégradent ; motifs de réjouissance et sentiment de désarroi s’entremêlent souvent dans le travail d’accompagnement des enfants et des familles. Le contexte d’intervention en protection de l’enfance, caractérisé par une sérénité souvent précaire, est parfois porteur d’éprouvantes injonctions paradoxales. Cette réalité, qui singularise au moins partiellement notre secteur d’activité, ne doit pas seulement être connue : elle doit être intégrée dans l’action de l’ensemble de l’équipe de direction, entendue au sens large.

La disponibilité attendue ne doit cependant pas se muer en une servitude inscrite dans la démesure, l’une des finalités du travail des cadres réside également dans l’autonomisation des professionnels de leurs équipes.

L’expression de cet ensemble de valeurs est une base essentielle, mais leur effectivité réelle nécessite qu’elles prennent corps au quotidien, dans toutes les composantes de l’édifice institutionnel.